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Créé le : 28/05/2010 12:52
Modifié : 12/10/2010 23:55

Garçon (53 ans)
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[ ACTUALITE POLITIQUE ] [ DIVERS ] [ CULTURE ] [ SOCIETE ]

 

Premières rencontres OMAR BONGO -MBA ABESSOLE

27/06/2010 11:45

Premières rencontres  OMAR BONGO -MBA ABESSOLE


Le texte qui suit est un extrait de  LE GABON OU LE MALENTENDU PERMANENT  publié par Paul MBA ABESSOLE le 04 avril 2007.pp 19-25

 

Dans cet extrait, l’auteur, Président du Rassemblement Pour le Gabon, fait état de ses premiers contacts avec Omar BONGO ONDIMBA en passant par sa rencontre avec le Général Samuel MBAYE qui a été, selon lui, le point de départ du processus de négociation entre le MORENA qu’il animait et le Président de la République.

 

 

La Conférence Nationale s’est tenue, à Libreville du 23 mars au 19 avril 1990. Elle n’est pas tombée du ciel, comme la pluie. Elle a été préparée d’abord dans l’ombre, du 27 avril 1989 en janvier 1990.

 

Ma rencontre avec le Général MBAYE, le 27 avril 1989, a été le point de départ du processus de négociation entre le MORENA que j’animais et le Président de la République. Mais j’étais loin de penser que l’engagement de ce processus allait progressivement creuser un fossé entre mes « amis » de Paris et moi. Pour moi, je ne pouvais pas décliner l’offre de dialogue du Président de la République Gabonaise, puisque ma lutte voulait que le régime gabonais prenne en compte toutes les sensibilités politiques du pays. Une occasion m’était donnée d’exprimer celle que j’animais, il fallait en profiter. Voilà pourquoi j’ai décidé d’aller rencontrer le Chef de l’Etat Gabonais, contre la volonté de l’Abbé Joseph MINTSA et d’Adrien NGUEMAH ONDO qui pensaient qu’il n’y avait pas de garanties de sécurité. Moi, j’estimais que continuer « à faire du bruit en France » alors qu’au Gabon on réfléchissait sur l’ouverture démocratique était irresponsable. Et puis, si BONGO voulait me tuer, il n’avait qu’à le faire, mais je ne tenais plus à rester en exil alors que je pouvais m’exprimer librement au Gabon. C’est ainsi que je rédigeai seul le memorandum intitulé « Propositions du MORENA à Monsieur Omar BONGO, Président de la République Gabonaise » daté du 10 mai 1989. Les points que j’y abordais étaient les suivants :

 

            L’homme

 

            Le village

 

            L’agriculture

 

            La gestion des finances publiques

 

            Les institutions

 

            Un Gouvernement efficace

 

Naturellement, je voyais tout cela dans la perspective de la mise en place d’un système pluraliste. Cependant j’indiquais à ce sujet que le multipartisme ne pouvait être proclamé du jour au lendemain. Il fallait se donner un temps durant lequel on préparerait les esprits à vivre ce pluralisme politique.

 

Cette préparation consisterait essentiellement à apprendre aux gens à connaître leurs droits et leurs devoirs au sein des associations dont les conditions de création seraient déterminées par une loi analogue à celle de 1901, en France. Je préconisais aussi un Gouvernement de 9 membres qui me semblait pouvoir être plus efficace. Voilà le document qui allait servir de base à mes entretiens avec le Président de la République.

 

C’est avec ce bagage que je m’envolais de Paris, le 13 mai, pour être à Libreville le 14 au matin. Et, dans la soirée, je fus reçu en audience. Voilà ce que j’avais déclaré à cette occasion :

 

            « Monsieur le Président de la République,

 

            Je dois, avant tout, vous dire mes vifs remerciements d’avoir pris l’initiative de nous rencontrer. Cela constitue, je crois, un évènement important dans l’histoire de notre pays. Aujourd’hui, en effet, nous nous acceptons différents et nous pensons que c’est bien ainsi. Tant il est vrai qu’on est plus intelligent quand on réfléchit ensemble plutôt que seul.

 

            Nos différences, nous ne devons plus chercher à les gommer, à les nier-elles sont notre première richesse- mais plutôt à les transformer en une dynamique pour le développement de notre pays.

 

            Voilà quelques années que mes amis et moi nous sommes à l’étranger pour expliquer une autre idée du Gabon. Nous n’avons jamais prétendu avoir des recettes pour résoudre toutes nos difficultés politiques, économiques et sociales, mais nous nous sommes battus pour que cette idée ait aussi droit de cité et qu’elle soit versée à notre patrimoine commun.

 

            Pour ma part, je compte bien que le processus que nous engageons aujourd’hui est irréversible et qu’il générera probablement d’autres idées et ainsi de suite.

 

            Je vous ai apporté un document-rassurez-vous pas hargneux- où nous avons rassemblé quelques idées, sans prétention d’exhaustivité, pour lancer et maintenir notre dialogue.

 

            Ce ne sera pas facile au début, certes. On n’efface pas si facilement des années de mots durs et de refus réciproque. Ce qui est important, c’est notre volonté de réussir, de ne plus admettre de nous tourner le dos et de nous regarder comme des constructeurs d’un destin commun.

 

            C’est à vous que revient tout le mérite de cette rencontre. Elle sera à l’actif de votre page d’histoire. Tout le monde vous en saura gré.

 

            Avant de terminer, permettez-moi, Monsieur le Président de la République, de remercier ceux qui ont travaillé pour que cette rencontre se fasse dans de bonnes conditions. Je les cite dans l’ordre chronologique :

 

            Monsieur Bindji, qui a toujours été notre intermédiaire intelligent et actif ;

 

            Monsieur Ali Ben Bongo, votre haut représentant personnel qui, par son sens politique et son aisance ont su conquérir notre sympathie ;

 

            Monsieur Samuel Mbaye, qui a fait preuve d’une haute compétence diplomatique : maîtrise de soi, calme mais toujours chaleureux.

 

            Puisse Dieu et nos ancêtres nous aider à mener à bien l’œuvre que nous commençons aujourd’hui !

 

 

                                                           Fait à Paris, le 13 mai 1989

 

                                                               Paul Mba Abessole

A SUIVRE

 



coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (01/12/2021 11:49) :

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REFLEXIONS SUR L'UNITE NATIONALE

23/06/2010 23:39



REFLEXION SUR L’UNITE NATIONALE

 

par  Paul MBA ABESSOLE (08/08/1991)

 

L’un des problèmes auxquels nous devons réfléchir, à l’aube de ce 21ème siècle, est celui de notre unité qui n’est encore qu’un mot sur nos lèvres. Tant il est vrai que nos responsables politiques, depuis l’indépendance, n’ont rien fait de vraiment significatif dans ce sens.

 

Qu’est-ce que l’unité ?

 

Elle est la décision d’un groupe d’êtres humains de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.

 

C’est une décisionElle implique un choix délibéré. Quand il s’agit d’un groupe, elle signifie la rencontre de plusieurs libertés en dehors de toute contrainte. Nous nous trouvons donc face à un acte hautement rationnel.

 

d’un groupeun groupe suppose plusieurs éléments qui se choisissent parce qu’ils se connaissent et se reconnaissent à la fois. Ils se connaissent d’abord eux-mêmes. Ils savent qu’ils peuvent entrer en relation avec les autres sans aucun préjudice, que dans cette relation, ils sauvegarderont aisément leur identité. En d’autres termes, ils ont vaincu en eux-mêmes la peur de l’autre. Ils connaissent aussi les autres dans ce qu’ils sont, ce qu’ils ont de commun avec eux et leur différence. Ils prennent le risque d’avancer, de former et de poursuivre des objectifs avec eux.

 

Un groupe demande un minimum d’organisation. Cela suppose des règles qui gèrent la vie commune, règles auxquelles tous doivent se soumettre. Chacun doit jouer son rôle spécifique en corrélation avec ceux des autres pour maintenir l’harmonie du groupe.

 

Il ne suffit pas de reconnaître la différence des autres, il faut encore en comprendre la nécessité pour la bonne marche de l’ensemble. Ainsi comprise, la différence n’est plus une gêne, un obstacle, mais un tremplin pour aller plus loin, par conséquent une capacité de progrès, de développement.

 

de travailler ensemble…

 

Travailler ensemble veut dire conjuguer des efforts pour produire quelque chose, mettre les intelligences au travail pour organiser la vie du groupe. Cela signifie aussi s’enrichir mutuellement, mettre ses compétences au service des autres.

 

 

 

pour atteindre des objectifs communs

 

Les objectifs sont des buts, des cibles que tout groupe réfléchi doit déterminer avec précision. Ainsi les libertés peuvent-elles se motiver. L’intelligence n’admet pas le flou. Elle ne se met en activité que dans la clarté.

 

Ces objectifs doivent correspondre aux aspirations de chacun. En d’autres termes, chaque élément du groupe doit trouver son intérêt dans les objectifs fixés. On ne doit pas dissocier ce que fait un être humain de l’intérêt qu’il doit en tirer.

 

Qu’est-ce qui a empêché de construire l’unité nationale ?

 

C’est d’abord le manque de volonté politique des responsables gabonais. Chacun tenait tellement à sa différence que l’unité n’a pas paru comme une nécessité pour notre progrès. Le thème de l’unité était un argument électoraliste et non pas une volonté politique. L’on peut dire que même aujourd’hui il n’y a pas beaucoup de leaders politiques vraiment désireux de l’unité nationale dans les traits.

 

C’est ensuite le monopartisme qui est par définition le refus du choix politique libre aux citoyens. Dans ce contexte de contrainte, on ne pouvait avoir confiance en personne. Le parti ne pouvant pas être l’unité politique de base où on discutait en toute confiance avec l’autre, on s’est réfugié dans l’ethnie ou dans la famille. Là, pensait-on, on était à l’abri de toute trahison. Erreur ! c’est peut-être dans l’ethnie et la famille où l’on est le plus gravement exposé à la trahison et au sabotage de son action politique.

 

C’est aussi les complexes ethniques. En réalité, chaque ethnie se croit supérieure aux autres. Elle a, à cause de sa langue et de sa culture, une vision spécifique du monde. Personne d’autre qu’elle n’a cette vision. Elle la croit meilleure et, de ce fait, a le sentiment d’être supérieure aux autres. Elle a tout à fait raison subjectivement. Il n’est pas bon de lui détruire ce sentiment qui est légitime. Mais nos ethnies, par leurs contacts, doivent s’entraider pour relativiser leur vision du monde et voir enfin qu’elles sont complémentaires. Aucune facette d’un kaléidoscope n’est supérieure à une autre, mais ensemble elles forment une sorte de symphonie.

 

C’est enfin le refus de la transparence. L’unité nationale est impossible tant qu’on refuse la transparence. On privilégie alors les magouilles, la débrouillardise. On préfère se naviguer dans l’illégalité. […]

 

Comment construire l’unité nationale ?

 

En ce qui concerne nos différences ethniques notamment, il faut les étudier très attentivement afin de se rendre compte des lacunes des unes et des autres et mettre ainsi en relief leur complémentarité.

 

Le pouvoir doit mettre tout en œuvre pour permettre une circulation plus facile à travers le territoire. Des rencontres culturelles, des voyages interprovinciaux sont indispensables pour établir des liens d’amitié entre les membres des différentes ethnies gabonaises. Car lier d’amitié avec un autre différent d’une autre province, d’une autre ethnie, c’est construire la nation et son unité.

 

Un autre moyen de construire l’unité nationale, c’est aussi instituer un cours d’éducation civique. A l’heure actuelle, au Gabon, les jeunes aussi bien que les adultes ont besoin d’apprendre ce que sont le bien commun, la tolérance, le respect des autres, l’amour de la Patrie, les droits de l’homme, la charte des libertés, etc. Rien de tout cela n’est pris en compte par les gabonais actuellement.

 

L’unité nationale est une nécessité absolue pour notre pays si on veut qu’il décolle économiquement.

 

 

 



coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (01/12/2021 11:50) :

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Comprendre la politique

23/06/2010 23:31

Comprendre la politique


Le texte qui suit est tiré du journal LA CLE, premier bulletin gabonais  privé d’information, n°7 du 4 mai 1990. Il s’agit de l’Editorial qui porte la signature de Paul MBA ABESSOLE alors Président du MORENA des Bûcherons.

 

 

COMPRENDRE LA POLITIQUE

 

Par Paul MBA ABESSOLE

 

 

L’instauration de la démocratie multipartiste chez nous a fait croire que tout le monde pouvait élaborer des théories politiques. Faire la politique, ce n’est pas dire le contraire de son adversaire, c’est d’abord défendre intelligemment son point de vue de telle manière que celui-ci ne soit jamais occulté et qu’il affecte sensiblement la position du concurrent.

 

La politique n’est pas une conversation même houleuse autour d’un verre de bière dans un bistrot, comme d’aucuns se l’imaginent, elle est une science, un art, un jeu sémantique.

 

C’EST UNE SCIENCE…cela veut dire qu’elle est un système cohérent à l’intérieur duquel on tient tous les savoirs  pour une action présente ou future. Elle exige la cohérence ou la corrélation logique des différences. Elle est une somme de savoirs, c’est-à-dire d’expériences conceptualisées.

 

POUR UNE ACTION PRESENTE OU FUTURE :

 

En politique n’est science que ce qui concourt à l’action. Celle-ci est présente si elle doit, dans l’immédiat, influencer les hommes ou les choses ; future si elle est attente et préparation d’un avenir. Celui qui utilise ce système doit avoir l’intelligence suffisamment dynamique et agile pour cacher ou dévoiler des artifices pour obtenir tel ou tel résultat. Etre politique, c’est savoir inquiéter et rassurer tour à tour et ses adversaires et ses partenaires. Ici le principe de la non violence veut qu’on arrête à temps les artifices pour ne pas plonger les gens dans le délire qui est l’état politique où l’homme n’est plus capable de distinguer les réalités des apparences. L’erreur politique consiste justement à prendre les réalités pour les apparences et vice versa. Voilà pourquoi on dit que la politique est une science des initiés. Elle relève de la liberté de ceux qui la pratiquent. C’est pour cela qu’elle n’est pas exacte. Car les mêmes causes produisent rarement les mêmes effets.

 

LA POLITIQUE EST AUSSI UN ART. L’art n’a pas de définition, mais s’il fallait en donner une, on pourrait dire qu’il est l’harmonie d’une multitude de formes. Ce qui plaît aux hommes, ce n’est ni la matière, ni la forme même, mais la manière dont l’objet d’art est organisé en fonction de son environnement. De même ce qui plaît dans une politique ce n’est pas le discours en tant que tel, mais la manière dont son auteur respire entre les mots, la manière dont il est présent à lui-même. Par là, il fait renaître l’espoir et le maintient dynamique.

 

LA POLITIQUE EST ENFIN UN JEU SEMANTIQUE. Les mots sont polysémiques et élastiques. L’intelligence humaine est capable de jouer avec eux et de leur donner une infinité de sens. Seule l’analyse du contexte peut permettre de les comprendre et de les transformer en principes d’action. Car la politique est action. L’on voit qu’il s’agit là d’un exercice pour les initiés. Il demande de la réflexion. Ce qu’une intelligence cache ne peut être découverte que par une autre intelligence qui cherche. Il est souvent désolant de voir la légèreté des jugements portés sur des décisions mûrement réfléchies.

 

Alors, est-il impossible de comprendre la politique ?

 

Oui, pour ceux qui sont prisonniers des apparences ou pour ceux qui courent après les postes. Ils suivent le vent et oublient que la victoire en politique est le résultat d’une détermination endurante.

 

On ne peut faire la politique valablement que si l’on est libre. Seule une intelligence libre peut comprendre dans l’actualité le message des événements.

 

Quelles sont les conditions pour comprendre la politique au quotidien ?

 

Deux conditions très difficiles parce qu’elles exigent de nous d’être adultes : écouter et lire.

 

ECOUTER. Je définissais ce verbe à mes jeunes élèves français autrefois comme suit : « écouter consiste à fermer la bouche, à ouvrir grandement ses oreilles afin d’enregistrer ce qu’on entend ». Combien d’entre nous savent écouter ? Ce que l’on entend, c’est souvent ce qui est secondaire. On passe à côté de l’essentiel et l’on se livre à des commentaires délirants.

 

LIRE. On ne lit pas ce qui est écrit, mais ce qu’on voudrait que l’auteur ait dit pour s’opposer à lui ou le critiquer. Souvent, on se contente des commentaires au lieu de ce que l’auteur a dit réellement. Immaturité !

 

Or, pour comprendre la politique et bien la faire, il faut se plier continuellement à ce principe. « Les choses ne sont pas ce que nous voudrions qu’elles soient, elles sont ce qu’elles sont. »

 



Commentaire de slw0901 (11/12/2010 10:13) :

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Les véritables enjeux des élections législatives partielles du 6 juin 2010

17/06/2010 22:42

Les véritables enjeux des élections législatives partielles du 6 juin 2010


Beaucoup de compatriotes n'ont pas bien perçu les enjeux des élections partielles du 6 juin 2010, soit parce qu'ils ont été intoxiqués par une certaine presse soit tout simplement parce qu'ils sont de mauvaise foi. Nous souhaiterions éclairer leur lanterne à ce sujet. En effet, les candidats de l'Union Nationale ont fait croire à leurs électeurs qu'ils n'auraient la possibilité de prendre le pouvoir qu'à la seule condition de gagner les élections partielles. La vérité est que les élections législatives partielles passées avaient un enjeu spécifique pour chaque camp politique. Autrement dit, pour la Majorité Républicaine pour l'Emergence, les élections partielles n'avaient aucune incidence sur la représentation de chaque camp politique, étant donné que le PDG et ses alliés disposent d'une écrasante majorité dans les deux chambres du Parlement. Il s'agissait tout simplement d'un test avant les échéances de 2011. Il était question d'expérimenter une nouvelle pratique au sein de la Majorité: les candidatures communes. Les enseignements tirés de la mise en oeuvre de cette nouvelle pratique permettront ainsi aux membres de la Majorité de procéder à certains réglages avant d'aborder la grande échéance de 2011. Ces élections législatives partielles ont permis au Chef de la Majorité de faire le point et de démasquer ceux qui, tapis dans l'ombre, font le jeu de l'Union Nationale (UN) et empêchent le train de l'Emergence d'avancer. Il faut souligner que le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA est décidé à se débarrasser de tous ceux qui s'opposent à sa nouvelle vision et qui ont fait qu'au 2ème Arrondissement les candidats de la Majorité échouent aux élections partielles. Ce sont les mêmes personnes qui financent à coups de millions la campagne médiatique qui tend à faire croire que le leader du RPG, candidat au 1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville, est un leader politique fini. Ce sont ceux qui ne voient pas d'un bon oeil l'orientation nouvelle que le Président Ali BONGO ONDIMBA donne à la nouvelle majorité qui vient d'être mise en place. Cette nouvelle majorité privilégie le partage et la concertation. Or les partisans du "tout pour nous et rien pour les autres" n'aiment pas du tout cette nouvelle vision. Ils sont prêts à faire voler cette majorité en éclats. Pour ce faire, ils vont multiplier les actes qui ont pour objectif la sortie de Paul MBA ABESSOLE de la Majorité Républicaine pour l'Emergence. D'ailleurs, l'un de ceux-là a écrit dans son site internet qu'il avait expréssement demandé à Faustin BOUKOUBI de ne pas accepter le leader du RPG au sein de la Majorité. Pourquoi? L'intéressé est seul à le savoir.

En ce qui concerne l'opposition, il fallait absolument gagner ces élections. C'était, pour les candidats de l'Union Nationale (UN), une question de vie ou de mort politique. Il leur faut absolument une tribune. Le Parlement en est une. Dire pour cela qu'il fallait les gagner pour accéder à la Présidence de la République c'est conter des lanternes aux Gabonais. Vous conviendrez avec moi que ces élections n'avaient pas la même importance pour les deux camps politiques en présence.

MADZIDZI DZO





 


 

LES ENSEIGNEMENTS DES ELECTIONS PARTIELLES DU 06 JUIN 2010

12/06/2010 14:54



 

 

Après le ministre de l’Intérieur, le tour est revenu à la Cour Constitutionnelle de procéder le 11 juin à la proclamation des résultats des élections législatives et sénatoriales partielles du 6 juin. A cette étape du processus électoral, il convient de tirer quelques leçons de ces élections, surtout de l’élection législative partielle dont le collège électoral est le plus important.

 

 

Nous partirons d’abord des constats avant d’en arriver aux leçons.

 

 

1-    DES CONSTATS

 

 

Les résultats de l’élection législative partielle du 6 juin 2010 révèlent un taux de participation très faible :

 

 

A-   Province de l’Estuaire 

 

 

·        1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville : sur 17651 inscrits, seuls 2456 électeurs se sont présentés dans leurs bureaux de vote respectifs, soit un taux de participation de 13,91% ;

 

 

·        1er Siège du département du Komo-Mondah (Ntoum) : sur 17539 inscrits, il n’y a eu que 5156 votants, soit un taux de participation de 29,40%.

 

 

B-    Province de l’Ogooué-Lolo

 

 

·        1er Siège du Département de Mulundu (Lastourville) : sur 7648 inscrits, il y a eu 3882 votants, soit 50,76%.

 

 

C-    Province de l’Ogooué-Maritime

 

 

·        2ème Siège du Département de Bendje (Port-Gentil) : sur 4109 inscrits, on a enregistré 1214 votants, soit un taux de participation de 29,54%.

 

 

D-   Province du Woleu-Ntem

 

 

·        1er Siège du Département du Haut-Como (Medouneu) : sur 3022 inscrits, 932 ont voté, soit un taux de participation de 30,84%.

 

 

Dans l’ensemble des 5 sièges considérés, sur 49969 inscrits, seuls 13640 électeurs se sont présentés à leurs bureaux de vote. Le taux de participation le plus faible est enregistré dans le 1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville avec 13,91%. Il n’y a donc pas lieu de plastronner. Un taux d’abstention aussi élevé que celui du 1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville est un signal à prendre au sérieux. Comment comprendre que 15195 électeurs sur 17651 puissent tourner le dos aux candidats ? Les listes électorales auraient-elles été gonflées ? Par qui ? Pour l’instant, nous pensons que c’est l’expression du ras le bol exprimé par les populations de ce siège. Elles voient d’un mauvais œil la manière de faire la politique dans leur circonscription. Nous dénoncions déjà, durant la campagne électorale, la pratique qui consistait à faire de la diffamation, de l’injure et du tribalisme le fond du programme politique. Cela a eu pour effet de retourner un bon nombre d’électeurs. La situation est identique au 1er Siège du Haut-Como (Medouneu), où celui qui revendique toujours la victoire  à l’élection présidentielle anticipée de 2009 n’a pas pu, lui aussi, mobiliser les 3000 électeurs de son siège. Il ne s’est contenté que d’un taux de participation de 30,84%. Relativement au nombre d’inscrits, il ne représente que 19,98% de l’ensemble de son électorat. Son score (66,89%), face à un néophyte de la politique n’est pas du tout honorable, pour un président de la République auto proclamé. Bref.

 

 

Si l’on rapporte maintenant les résultats des candidats proclamés élus au nombre d’inscrits, aucun candidat n’atteint 40%, même dans la circonscription qui a enregistré le taux de participation le plus élevé (50,76% à Mulundu). Il convient de souligner que ce rapport nous permet d’évaluer le niveau de légitimité ou de représentativité de nos élus. Ce rapport donne ce qui suit :

 

 

·        1er Siège du 2ème Arrondissement de Libreville

 

 

Ø Jean EYEGHE NDONG : 10,90%

 

 

·        1er Siège du Département du Komo Mondah

 

 

Ø Julien NKOGHE BEKALE: 19,79%

 

 

·        1er Siège du Département de Mulundu

 

 

Ø Régis IMMONGAULT : 39,44%

 

 

·        2ème Siège du Département de Bendje (Port-Gentil)

 

 

Ø Charles OTANDO : 15,08%

 

 

·        1er Siège du Département du Haut-Como (Medouneu)

 

 

Ø André MBA OBAME : 19,98%

 

 

Les chiffres qui précèdent font ressortir le fait que nos élus ne représentent, en réalité, qu’une fraction négligeable de l’ensemble de la population en âge de voter.

 

 

2-    DES LEÇONS A TIRER DES RESULTATS

 

 

Les chiffres donnés indiquent qu’un nombre considérable d’électeurs ne se reconnaît plus dans ses élus. En outre, ils mettent en évidence le phénomène d’ « aliénation » évoqué par Robert Lane lorsqu’il avait étudié la population d’Easport. En effet, les populations des sièges concernés par le fort taux d’abstention sont, comme le suggère Robert Lane, des « aliénés politiques », c’est-à-dire qu’elles se sentent étrangères à notre système politique. Elles ont le sentiment de ne pas être concernées par ce qui se passe au niveau des acteurs politiques. La situation incriminée ici ne pose-t-elle pas le problème de la contextualisation de notre système politique ?

 

 

Compte tenu de ce qui précède, et au-delà de tout triomphalisme, les acteurs politiques doivent concevoir un discours politique mobilisateur, débarrassé des propos diffamatoires, injurieux et tribalistes. Le nouveau système politique à mettre en place doit privilégier la participation de tous et de chacun dans la construction du Gabon. Cette participation doit amener la collectivité à reconnaître l’être humain comme une cellule fondamentale de sa propre existence et à lui permettre de se découvrir lui-même dans la plénitude de sa responsabilité. Des propos tels que telle personnalité politique est finie doivent être proscrits. Tant qu’un être humain jouit encore pleinement de toutes ses facultés physiques et intellectuelles, il peut toujours apporter sa contribution à la construction de l’édifice national.

 

 

Tout comme le mauvais rendement de notre système éducatif nous a fait prendre conscience de la nécessité de trouver des solutions idoines par le biais des Etats Généraux de l’Education, de même l’ensemble de la classe politique gabonaise doit prendre conscience de la nécessité de changer de pratique, en prenant au sérieux le message que les populations lui transmettent à travers leur abstention de plus en plus importante. Il faut éviter que ces populations se désinvestissent davantage.

 

 

                                                                                                                       

 

 

                                                                                                                           





 


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